Formation d'administrateur Baby/Introduction/I01-Cours et TP/5
|
SommaireLa carte mèreLa carte mère est la carte de circuit imprimé de grand format située au fond du boîtier. C'est en tout cas vrai dans 90 % des cas, pour les autres il faut essayer de comprendre, ce n'est pas toujours facile. Cette carte supporte le microprocesseur, la RAM, les ports d'extension, les cavaliers de configuration et les connecteurs d'interface. Le micro-processeurLes boîtiers de micro-processeur étaient au début allongés, puis ils ont été carrés, puis insérés perpendiculairement à la carte mère (et ne sont plus vraiment « micro »). Aujourd'hui ils sont revenus à plat. On parle de "socket", mais il y a trop de variantes pour qu'elles soient citées ici. Cela change aussi avec la marque, Intel et AMD se partagent le marché. Il est le plus souvent très délicat de changer de microprocesseur sur une carte mère inconnue. Si possible, achetez la carte avec le processeur ou demandez au vendeur d'essayer lui-même si les deux vont ensemble. Aujourd'hui, les microprocesseurs sont plus puissants que nécessaire pour beaucoup d'utilisateurs, inutile donc de tricher là dessus, en essayant d'augmenter la vitesse plus que prévu par le constructeur ("overclocking"), le gain est minime et le risque de destruction pas tout à fait nul. La RAMIl y a tous les ans un nouveau modèle de RAM qui arrive sur le marché. Il est donc délicat d'en rajouter sur une carte. Cependant les nombreux problèmes de compatibilité rencontrés avec des mémoires edo (ou ordinaire -barrettes de 1, 4, 8 Mo) d'il y a quelques années semblent avoir disparu avec la SDRAM (depuis 98), dont les supports, plus larges et mieux conçus que les anciens supportent également mieux les interventions. En fait, dès lors qu'on travaille sur une machine ancienne, on ne court pas grand risque à essayer les barrettes trouvées au fond d'un tiroir. Le principal problème qui se pose avec la RAM est qu'il est presque impossible de savoir quelle est la capacité d'une barrette que l'on tient à la main. Rien d'intelligible sur les composants ne permet de la savoir (pour un non spécialiste). Il est donc important si on démonte une barrette d'y mettre une étiquette informative. Plus que le type de RAM, la quantité est importante. 16 Mo pour un 386, 32 ou mieux 64 Mo pour un pentium sont bien. Pour un serveur (d'application, pour un simple serveur de fichiers ce n'est pas la peine), ne pas hésiter à mettre 512 Mo. En 2007 le giga de ram devrait être courant. Les différents connecteurs d'extension pour cartes fillesIl y a quatre types de connecteurs d'extension (plus quelques uns très rares dont nous ne parlerons pas). Leurs dimensions sont légèrement différentes et on ne risque guère de les confondre. Leur nombre varie selon les cartes mères et il faut être attentif au nombre des connecteurs, si on a beaucoup de cartes à placer. Le connecteur AGPIl n'y en a qu'un, utilisé par la carte d'affichage, généralisé depuis 1998 environ. Les connecteurs ISALes plus anciens encore fréquents, ils tendent à disparaître. Cependant un grand nombre de cartes utilisent encore ce format et les cartes mères qui n'en possèdent pas ou peu peuvent donc de ce fait être gênantes. Ils sont en général noirs. L'interface a laquelle correspondent ces connecteurs est simple à mettre en oeuvre mais lente et nécessite une IRQ (Interrupt ReQuest) par carte ce qui est parfois très gênant. Il faut jeter sans hésiter toute carte d'affichage à ce format. Par contre il convient aux cartes réseau ou parallèle. Les connecteurs PCILes connecteurs PCI sont ceux de la meilleure interface actuelle. L'interface est rapide et flexible. Elle ne montre ses limites que dans des cas rares de cartes d'affichage de très haute performance (et encore...). Les connecteurs sont en général blancs. Les connecteurs à bus localPendant deux ans environ, tous les ordinateurs livrés possédaient une extension VLB (Vesa Local Bus) qui permettait des affichages rapides. C'est en fait un connecteur supplémentaire situé dans le prolongement d'un connecteur ISA. Mais ces interfaces n'étaient pas très standards et ils ont disparu. Si vous avez une carte mère pourvue de sa carte d'affichage à ce format, vous pouvez la conserver, mais en cas de panne d'une des deux cartes, il vaut mieux remplacer les deux. Le haut parleurLe haut parleur interne sert surtout à émettre des "bips" d'avertissement, mais il y a quelques années on pouvait lui faire jouer de la musique. Les cartes fillesLes cartes d'interface d'entrée sortieAujourd'hui les ports série et parallèles, les différents lecteurs de disques, sont gérés par la carte mère, mais pendant des années ils utilisaient une carte fille et on rencontre encore souvent cette disposition sur les appareils en service (en général au format ISA). Ces cartes sont largement interchangeables. En 2006, les appareils utilisant encore ce format sont sans doute bons uniquement pour la poubelle. Les cordons de liaisonDisons d'abord que les différents lecteurs sont interchangeables assez largement entre appareils et même entre marques (attention aux lecteurs de disquettes 3", il y a 2 ou 3 modèles différents). Sur la carte mère, les connecteurs sont toujours des connecteurs mâles (picots), parfois encadrés d'un mini boîtier, mais souvent libres. Ils portent toujours une numérotation (au moins le numéro de la broche 1). Normalement un mauvais branchement ne peut pas détruire le matériel, mais il vaut quand même mieux être prudent. En tout cas, monter un connecteur à l'envers est pratiquement sans danger (mais le système ne marchera pas, évidement). Il y a toujours sur les nappes un fil latéral de couleur ou portant une marque. C'est le fil n°1 ! Les connecteurs utilisent différents systèmes de "détrompage", pour éviter qu'on les monte à l'envers. Ces systèmes ne sont pas toujours compatible, mais les connecteurs ont quand même la même disposition, du coup, en cas de réparation, une intervention au cutter peut sauver la situation. Par exemple sur certains appareils une broche inutile du connecteur de la carte mère est coupée et le trou correspondant de la prise est bouché. Le câble ne peut donc pas servir sur un autre appareil. Il ne faut pas couper la broche de l'autre appareil, il suffit avec un couteau ou un petit forêt de dégager le trou du connecteur et voilà. Les deux autres procédés de détrompage sont soit un ergot sur le connecteur (côté nappe) soit deux encoches sur ce même connecteur. Ergot et encoches sont du même côté (en principe le coté de la broche n°1). Vérifiez que les nappes soient assez longue, il est fréquent qu'on soit obligé de chambouler toute la disposition du boîtier parce qu'une nappe est trop courte. Aujourd'hui ces nappes sont très bon marché, il est simple de s'en procurer une autre. Liaison avec les lecteurs de disquettesLes lecteurs de disquettes utilisent une nappe (ensemble de fils rassemblés à plat) à 34 fils. On peut brancher deux lecteurs sur la même nappe. On voit sur la photo le (gros) connecteur pour les disquettes 5 pouces, le connecteur pour les disquettes 3 pouces est en arrière. Le retournement de la nappe : Pour que les deux lecteurs fonctionnent, ils ne doivent pas avoir la même "adress" sur la nappe. Ce changement d'adresse se fait soit directement sur la nappe (on voit qu'entre les deux connecteurs 4 fils ont été retournés) soit grâce à des cavaliers directement sur le lecteur. Là encore, si rien n'est indique (sérigraphie), on peut essayer les diverses combinaisons sans risque. Les lecteurs 3 pouces utilisent le même connecteur que la carte mère, mais les lecteurs 5 pouces (anciens) utilisent un connecteur différent, plus gros. Liaison avec les disques dursDans les temps anciens, on utilisait une interface entre la carte mère et les disques durs appelée ST506, on peut la trouver sur des 386. Jetez sans remords tout appareil muni de cette interface. Elle se reconnaît au fait que chaque disque est connecté par deux nappes à la carte de contrôle. Aujourd'hui tous les disques sont des disques IDE ou des disques SCSI. L'interface IDE n'est utilisée que pour les disques durs et les lecteurs de CD, elle utilise une nappe de 40 fils. Il y a deux interfaces IDE sur chaque carte mère, Chacune peut recevoir deux disques durs. Sur chaque nappe un disque est le maître et l'autre l'esclave, cela se règle toujours par un cavalier sur le disque. Il y a presque toujours trois positions indiquées MA (master, maître), SL (slave, esclave) et CS (cable select, sélection par le câble comme les lecteurs de disquette, jamais utilisé). L'interface SCSI est plus performante et plus chère. On y branche toutes sortes d'accessoires, dont des disques durs. Elle utilise une nappe à 50 contacts, mais il y a beaucoup de variantes et son étude dépasse l'objet de ce cours. Les disques "UDMA", plus rapides que les autres, nécessitent une nappe de meilleure qualité (mais avec les mêmes connecteurs). En général, UDMA est marqué sur la nappe. Une mauvaise nappe et le disque ne marchera pas ou mal. La carte d'affichageLe nombre de cartes d'affichage est énorme (plusieurs milliers). Sous Windows, si vous possédez les disquettes de pilotes, pas de problème. Si vous ne les avez pas, c'est aléatoire. Sous Linux il n'y a pas de pilote fourni par le fabriquant, mais une liste de plus de 500 modèles connus. Si votre carte ne fait pas partie de ces modèles, vous avez encore une chance de pouvoir identifier les composants sur la carte (relever ce qui est marqué) et de les trouver dans la liste de composants proposés par Linux. Beaucoup de cartes peuvent être testées par logiciel, mais d'autres plantent l'ordinateur (même Linux). Le prix d'une carte correcte (PCI) étant de moins de 15 euros, il est inutile d'insister. La quantité de mémoire est importante pour les performances. 1 Mo est un minimum, 32 Mo idéal, au delà, c'est le rêve. Il ne faut pas espérer rajouter de la RAM sur une carte d'affichage ancienne, les composants sont chers et coûtent plus qu'une carte complète... La carte sonLa carte son est aujourd'hui indispensable, ne serait-ce que pour écouter les cours multimédias. A moins que vous pensiez vous consacrer à la musique, n'importe quelle carte compatible Sound Blaster convient. La carte modemLa carte modem interne (RTC) est assez redoutée des utilisateurs de Linux. Non seulement on ne peut pas l'éteindre en cas de problème de connexion, mais beaucoup des cartes livrées en standard sont des cartes "winmodem" qui ne fonctionnent qu'avec windows. Certains fabricants fournissent cependant des pilotes Linux. Il n'y a pas de problème avec les cartes RNIS... L'A.D.S.L. utilise une carte réseau ordinaire et ne pose donc aucun problème matériel (méfiance avec l'USB). |