Installation de plusieurs distributions simultanément

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Il est fréquent que l'on veuille installer une nouvelle distribution à côté de l'ancienne, pour la tester, le temps de savoir si elle est vraiment mieux. Pour cela il faut avoir prévu la situation à l'avance et pratiquer avec précautions pour éviter les catastrophes. Bien sûr il faut d'abord sauvegarder ses données, mais on constate fréquemment, trop tard, qu'on a pas sauvegardé ce qu'on voulait, ce qu'on pensait ou ce qu'il fallait. Mieux vaut donc ne rien détruire :-).

Partitionnement préalable

On a beaucoup écrit sur le partitonnement (en anglais, en français).

Merci de compléter ce document en fonction de votre expérience personnelle.

/home sous / et data séparés

On dit souvent qu'il faut une partition /home différente de la partition / (racine). C'est vrai. Mais c'est vrai essentiellement parce que /home peut être très volumineuse, que cela simplifie les sauvegardes et que l'on peut partager son /home avec plusieurs distributions.

Malheureusement, Linux enregistre dans /home non seulement les données personnelles écrites par vous, mais aussi les données de configuration de tous les logiciels (en général dans un répertoire .nomdulogiciel).

Or cette configuration n'est en général pas la même selon la version du logiciel et selon la distribution. Partager ces informations entre plusieurs distributions, utilisées alternativement, est donc une mauvaise idée (elles sont facile à recopier de l'une à l'autre si besoin est).

Une bonne façon de procéder est donc d'avoir une grosse partition "data", différente du Home, qui contiendra vos données (on peut supposer, si vous utilisez plusieurs distributions, que vous êtes le seul utilisateur de la machine, sinon adaptez votre stratégie.

Cette partition sera, par exemple, montée sur /media/data. Un lien /home/utilisateur/data sera ensuite créé pour en faciliter l'accès.

Du coup le /home sera créé, pour chaque distribution, sous /, chacune ayant le sien.

Partitionnement

Il faut alors, sur le disque :

  • Une partition swap (commune à toutes les distributions - ne faites pas de "suspend to disk")
  • une (ou plusieurs) partitions data
  • une partition pour chaque distribution envisagées, donc au moins deux pour celà.

En 2006, une SUSE n'occupe pas plus de 10Go en général, des partitions de 10Go pour / sont donc suffisante.

Si vous voulez utiliser LVM, il vous faut une partition /boot séparée. Il en faut donc autant que de distributions que vous envisagez d'installer. Cette partition peut être petite; 50Mo est presque trop.

Précautions initiales

Ce sont des précautions toujours utiles, mais particulièrement en cas de distributions multiples sur le même disque.

  • Notez sur papier votre partitionnement. fdisk -l et df vous donnent le nécessaire. Notez tout : les numéros de secteur ainsi que leur usage.
  • Sauvegardez tout ce que vous pensez utile. Il vaudrait mieux que vous fassiez vos sauvegardes dans le cadre de vos activités habituelles, pour ne rien oublier, mais mieux vaut tard que jamais.
  • Avant d'installer une SuSE (ou openSUSE), vérifiez le support, cd ou dvd, avec Yast. Vous pouvez le faire avec n'importe quelle openSUSE installée ou avec n'importe quel cd ou dvd openSUSE qui accepte de bouter. Seule cette vérification est réellement fiable, elle compare la somme de contrôle du support avec une somme de contrôle qui existe sur cd/dvd. Cd, dvd et surtout les supports réutilisables (RW) ne sont pas fiables, même un support qui boute peut avoir des secteurs défectueux.
  • Au moindre doute, en cas de problème d'installation, vérifiez la mémoire (RAM) de votre appareil. C'est faisable avec l'option adéquate de toute cd/dvd openSUSE (dès le premier menu).

Comment bouter sur le support amovible

Au démarrage de votre ordinateur, il vous affiche la liste des touches permettant des options spéciales. Mais les PC modernes boutent tellement vite qu'il est difficile de lire l'écran :-).

  • en général, on obtient le BIOS (la mémoire CMOS qui contient les réglages initiaux) en pressant "Echap" ou "Suppr", parfois "F2" (si vous connaissez d'autres options, notez-les ici, merci)
  • beaucoup d'appareils modernes permettent d'accéder à un "menu boot" au démarrage en pressant une touche, par exemple "F11", on peut ensuite choisir de démarrer sur le CD.

N'oubliez pas de mettre le support, cd ou dvd, dans le bon lecteur (pas de dvd dans un lecteur de cd...). Par défaut, les supports d'installation d'openSUSE ont un menu qui démarre le disque dur (pour permettre le redémarrage à l'installation), il faut donc rester devant le PC au tout début du démarrage.

Comment installer GRUB

GRUB est très utile car n'importe quelle installation de GRUB existant sur votre disque (ou sur disquette) possède des options permettant de démarrer n'importe quelle installation correctement faite sur le disque (pour les détails, cherchez GRUB sur le wiki).

Si vous voulez plusieurs distributions sur le même disque, il est risqué de n'utiliser qu'un GRUB, qui sera sans doute celui de la dernière installée, donc de la moins fiable...

La solution est d'installer GRUB pour chacune des distributions sur la partition racine (/) de la distribution.

C'est très facile, à partir de YaST, même si votre distribution est déjà installée.

Vous allez donc avoir autant de GRUB que de distribution, plus un dans le MBR.

Il suffit alors que vous ayez un des GRUB (celui de la distribution la plus fiable), installé dans le MBR (en plus de sa propre partition), et chaque GRUB peut contenir une ligne

title openSUSE
   chainloader (hd0,6)+1

(en ajustant le hd0,6 en fonction de votre système). On peut même ajouter cette entrée de menu dans chaque GRUB de chaque distribution, comme ça si on se retrouve dans le mauvais menu par erreur on peut revenir à la distribution souhaitée.

La seul défaut de ce système est que l'on a souvent deux menus successifs (le MBR + celui de la partition). Si les valeurs par défaut sont bien configurées, ce n'est pas vraiment gênant.

Mode "Failsafe"

Ne pas oublier que YaST propose tout au début du démarrage un mode "Failsafe" ("sans échec"?), qui peut être utile dans une installation à risques.